Premiers pas aux Philippines à Bohol
- Philou
- 24 avr. 2016
- 5 min de lecture
Hey Hey !!
Ça y est, après un bon petit week-end dans la famille de ma marraine à Singapour (et un accueil encore une fois parfait, MERCIIIIII++ !!), on arrive aux Philippines !
On atterrit lundi 28 mars à Cebu et on file direct au port pour prendre un bateau direction l’île de Bohol. Arrivés à Tagbilaran, ville principale de Bohol, on grimpe dans un tricycle direction Loboc où on a réservé au Stefani Grace Inn. On y arrive avec les lumières du couchant, notre chambre est très petite et basique mais propre et l’endroit est très paisible, au bord du fleuve Loboc.


Le lendemain matin, on part explorer l’île en scooter. On remarque tout de suite la bonne qualité des routes, c’est un plaisir à conduire ! L’objectif du jour est de voir les Chocolate Hills, une particularité géologique : un ancien plateau corallien que la tectonique et l’érosion ont façonné pour former plus d’un millier de collines arrondies, comme on les dessine quand on est enfant, qui se teintent de cette couleur chocolat à la saison sèche.
En chemin, la route traverse la Man Made Forest, une belle forêt d’acajou. En arrivant au « main view point », situé au sommet d’une des fameuses collines, on est un peu déçus : c’est tout bétonné, et plein de touristes asiatiques bien bruyants, perches à selfie et compagnie… Bref, on arrive quand même à apprécier le paysage mais on ne reste pas très longtemps en se disant qu’on trouvera un meilleur point de vue.


On repart ensuite vers le nord, en suivant les (mauvais) conseils du lonely planet. Et là on arrive au Sagbayan Peak, probablement l’endroit le plus moche des Chocolate Hills… C’est carrément disneyland avec béton, attractions, enfants qui crient. On fuit cet endroit et, en empruntant de tous petits chemins en scooter, on essaie de trouver une colline sur laquelle on peut monter à pieds, mais la jungle bloque l’accès et les collines sont en fait bien raides. On finira par trouver un point de vue bien plus « naturel » en milieu d’après-midi, nommé « Hilltop ». Ici les aménagements sont discrets et l’ambiance très calme, on est tous seuls et on apprécie le plus beau point de vue sur les Chocolate Hills.


Au moment de repartir vers Loboc, notre scooter ne démarre pas… Instantanément on voit débarquer des ouvriers du chantier tout proche qui commencent à démonter le scooter ! On craint l’entourloupe, et je me dis que je ne me sens pas trop de me battre à 1 contre 6, donc qu’on va devoir aligner les billets. Mais finalement pas d’embrouille. Après avoir essayé de changer la bougie, sans succès, on appelle le propriétaire du scooter qui ne viendra nous dépanner que 2h plus tard (car il est occupé à préparer le cochon rôti : le lechon) ... Heureusement l’endroit est cool et on en profite pour se poser et admirer les couleurs de fin de journée. Du coup on fait le retour de nuit, 1h30 pour rentrer à Loboc… Et à l’arrivée on mange une bonne pizza au feu de bois (on est surpris de trouver ça ici, 100% filipino) sur la place du village avec 1 litro de Red Horse (90 pesos soit 1,80€…), leur bière forte, ça réconforte !!


Le lendemain, on a prévu d’aller s’essayer au stand up paddle (SUP) sur la rivière. Avant ça, farniente à la piscine de notre guest house, et organisation de la suite du voyage. On part faire un petit tour de SUP d’1h en fin d’après-midi. C’est une première pour nous 2 et cette rivière s’y prête parfaitement : c’est hyper calme, le fleuve serpente au milieu de la jungle, l’eau reflète comme un miroir le paysage grandiose, et les lumières du couchant ajoutent encore à la beauté du parcours. On est accompagnés par Jerom, un local super cool. Au retour, 2 noix de coco fraîches nous attendent chez SUP tour. L’endroit est très beau, tout en bambou, très agréable, tenu par un surfer Belge sympa. Après ce 1er essai et 1h de repos, on décide d’y retourner, de nuit cette fois, pour un « fireflies tour » (observation des lucioles !!!). On rencontre Arnaud, Marseillais, et Luca, Italo-belge, bien cools tous les 2, qui viennent voir les lucioles avec nous. Rico est notre guide, et nous conduit au « mother’s tree » (ambiance Avatar ou Pocahontas selon Caro). Le spectacle est effectivement magique : sur cette rivière toujours si paisible, loin du bruit et de la lumière du village, des milliers de lucioles sont regroupées sur un grand arbre qui clignote littéralement, et au-dessus de nous un ciel sans lune magnifiquement étoilé, la voie lactée, on se croirait sur une autre planète !! Au retour de ce voyage quasi-onirique, on partage un bon repas avec nos compagnons sur la terrasse de SUP Tours, avec quelques bières San Miguel pour bien conclure la soirée !



Pour notre 3ème jour à Bohol, on a décidé de quitter Loboc pour Anda, à l’extrémité Est de l’île. On embarque dans un Jeepney, transport en commun typiquement filipino : ce sont de vieilles Jeep américaines complètement Pimpées, multicolores, et couvertes de représentations de Jésus plutôt rock’n roll et de versets de la bible !!

Puis un bus nous conduit jusqu’à notre Guesthouse du jour : Dap Dap Resort. La chambre est très basique, mais la plage est super belle, sable blanc, entourée de rochers.

On se jette à l’eau pour se rafraîchir et on repart pour la petite île de Lamanok où il paraît qu’on peut voir des peintures rupestres… On galère un peu à s’y rendre car tout le monde nous donne des infos contradictoires… Au passage on fait un petit stop à la plage quasi-déserte d’Anda, paradisiaque !!

Puis on parvient enfin jusqu’au point de départ pour Lamanok. De là, on traverse d’abord une longue passerelle en bambou à travers une jolie mangrove, et on rencontre Fortunato qui nous emmène dans un tout petit bateau à rame pour nous faire visiter la petite île karstique et ses grottes. C’est un ancien site funéraire animiste que les archéologues ne savent pas dater exactement. On y voit de nombreuses grottes, toutes très belles, dont une renferme des ossements humains, et une autre des peintures rupestres réalisées il y a plus de 25 000 ans avec du sang humain…
La dernière grotte que l’on visite est encore aujourd’hui un lieu de cérémonies chamanes, où les locaux se rendent avec des offrandes en cas de maladie grave. Autrefois, des poulets « manok » en filipino, étaient sacrifiés, d’où le nom de l’île. On est tous seuls et Fortunato est heureux de nous montrer cet endroit qu’il connaît comme sa poche, il nous en raconte toutes les légendes, sa préférée étant que les soldats japonais réfugiés là à la fin de la seconde guerre mondiale y auraient caché un trésor que personne n’a encore découvert…




Après cette riche journée, on profite d’un beau coucher de soleil sur notre petite plage et on passe une soirée bien tranquille au Dap Dap Resort pour reprendre des forces avant la journée de transport du lendemain vers notre destination suivante : l’île de Camiguin.
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